Air Guitar France : Pourquoi t’es tu inscrit au concours d’Air Guitar ?

Monkey Boy : Cela remonte à un rêve que j'ai fait très jeune de contribuer à la paix dans le monde, j'etais aussi très attiré par la scène, le succès, et enfin le punch à volonté offert à tous les participants... Très honnêtement j'ai entendu parler du concours quelques semaines avant, et ce qui m'a décidé c'était juste le fait de faire l'idiot avec des amis, une occasion que je ne rate jamais.

Air Guitar France : T’es tu entraîné chez toi ? Sur quels morceaux ?

Monkey Boy : Je me suis un peu entraîné chez moi, je voulais trouver une idée originale, mais bon, c'est vrai que ça faisait déjà plusieurs années que je m’entraînais à ce concours dans ma chambre, sans vraiment m'en rendre compte, à chaque fois que je m'écoutais un bon CD. Il est vrai que les réactions de mon public, notamment ma sœur qui révisait son bac, n'étaient pas toujours des plus encourageantes.
Je me suis entraîné sur pas mal de morceaux dont Milktoast de Helmet (bon mais un peu trop répétitif), Eruption de Van Halen (trop compliqué!), puis finalement Take a look around de Limp Bizkit que j'ai retenu comme choix, je préférais jouer sur un morceau un peu varié histoire de ne pas faire tout le temps la même chose, celui-là m'a pas mal inspiré.

Air Guitar France : Comment as tu choisi ton pseudo ?

Monkey Boy : J'ai choisi mon pseudo sans trop y réfléchir, je me suis dit que celui-là collait à ma façon d'être sur scène. Puis en Anglais pour pouvoir répandre la paix dans le monde avec un nom que tous puissent prononcer (allez-y! Demandez à un Anglais de prononcer l'homme-singe ou garçon-singe!), puis aussi parce que ca sonnait mieux je trouve.

Air Guitar France : Quelles sont tes influences ? Tes guitaristes préférés ?

Monkey Boy : Je suis baigné dans le rock depuis mon plus jeune âge, en partie grâce à mes grands frère et sœur qui dés le début de leurs crises d'adolescences ont commencé à écouter du Rage Against The Machine et du Silverchair à fond à longueur de journée. Ces épisodes ont laissé en moi des marques indélébiles, je suis surtout influencé par des groupes de rock, rock alternatif Australiens et Nord-américains des années 90, mais je reste très ouvert aux autres styles, années et pays, les CDs qui tournent le plus chez moi en ce moment sont: Frogstomp de Silverchair (non-stop depuis 8 ans), Clumsy – Our Lady Peace, Make Yourself - Incubus, American Hi-Fi - AHF, Hard Rock Bottom - No Use For A Name, etc... Mes guitaristes préférés, Daniel Johns, au début de Silverchair à l'époque ou il devenait complètement dingue sur scène, Stacy Jones de
American Hi-Fi, pour son jeu de scène de fou, ses guitares vintage trafiquées et aussi parce que c'est un gars sympa (et oui!), Tom Morello, avec ses sons qui font souvent penser à tout sauf de la guitare...

Air Guitar France : Qu’as tu ressenti lors de la victoire ?

Monkey Boy : En fait j'ai rarement ressentit ca, un mélange de joie et d'excitation, puis en même temps j'étais vraiment mort de rire, tous les gens me supportaient comme un vrai guitar hero alors que je venais juste de faire l'imbécile pendant une minute sur scène, c'était super marrant. Très honnêtement je n'étais pas venu pour gagner, juste pour déconner, et lorsque j'ai entendu que j'etais sélectionné pour jouer la finale ça a vraiment commencé à devenir très intense, ca m'a vraiment donné envie de remporter ce match (et ce blouson!!).

Air Guitar France : Es tu devenu un héros dans ton quartier ?

Monkey Boy : J'ai eu droit aux félicitations de beaucoup de gens que je ne connaissais pas le lendemain au lycée, j'ai signé quelques autographes. Puis je peux plus sortir sans qu'on me demande où j'ai mis mon blouson. Oui! On peut dire ça, je suis devenu un héros!

Air Guitar France : Qu'as-tu pensé des autres candidats ?

Monkey Boy : Il y avait du niveau ce soir là! j'étais vraiment mort de rire à presque chaque passage. Il n'y avait qu'une seule fille, malheureusement, mais qui a pas mal assuré, puis j'ai été aussi marqué par un mec qui a tenté un salto si je me souviens bien (aie!). Ce que j'ai particulièrement apprécié ce soir là c'était le fait que les candidats étaient tous là juste pour déconner et passer un bon moment, ils ne cherchaient pas à tout prix à gagner le concours (sauf peut-être un candidat) mais juste à s'éclater, et je pense que c'est bien l'esprit dans lequel Air Guitar a été inventé.

Air Guitar France : Es tu prêt pour la Finale de juin à Paris ?

Monkey Boy : Maintenant que j'ai une bonne raison, avec laquelle on ne m'empêche plus d'écouter de la musique à fond en me prenant pour Satriani, je m’entraîne presque tous les jours! Mais c'est vrai que je ne me suis pas encore trop préparé, c'est bon il reste un peu de temps. Je suis impatient de jouer la finale avec les autres gagnants, je sens qu'on va bien se marrer, au fond c'est ça le plus important.

Air Guitar France : Un conseil pour les autres candidats ?

Monkey Boy : Ecoutez un morceau que vous appréciez vraiment avec le volume à fond, puis laissez vous guider par le son sans oublier que vous tenez une guitare dans les mains, en vous inspirant de vos idoles, mais sans oublier enfin d'ajouter votre touche personnelle à l'ensemble.

Air Guitar France : Un message à faire passer ?

Monkey Boy : Je tiens particulièrement à remercier Julien, mon Air Roadie et aussi brillant batteur de notre groupe PULSE, sans qui je n'aurais jamais remporté ce match. Puis enfin pour tous, battez vous pour la paix dans le monde et faites du Air Guitar!

interview réalisée par mail en février 2005 . Photos : Frank / Mathieu